« l’apprentissage de l’informatique adapté, pour remédier aux limites de l’écriture braille».
DÉDICACE
Nous dédions cet ouvrage aux pensionnaires de l’Institut National Ivoirien pour la Promotion des Aveugles (INIPA) et tout particulièrement aux usagers du Centre de Recherche et de Formation sur le Handicap (CRFH).
Nos dédicaces spéciales vont à l’endroit de deux de nos apprenants a savoir, M. BAH Enoch et M. FOMBA Adama.
REMERCIEMENT
Nous tenons à exprimer notre vive reconnaissance à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réussite de notre formation ainsi qu’à la rédaction du présent mémoire.
Nos premiers remerciement vont à l’endroit de :
Monsieur KOUAKOU N’gbra Guillaume Charbel notre directeur de mémoire pour sa disponibilité et son encadrement sans faille. Qu’il trouve ici l’expression de notre profonde gratitude.
Nous remercions également le Directeur de l’INFS, le coordonnateur de l’école des Educateurs Spécialisés, nos formateurs, nos conseillers et nos encadreurs. Notre reconnaissance va particulièrement à l’endroit de :
Monsieur KOUAMÉ Kouadio Julien notre maitre de stage pour sa franche collaboration ;
Notre fille GOUNOUGO Gnopégué Myriam Daphnée ;
Nos parents ;
Notre épouse ;
tous nos camarades de la troisième année des Maîtres d’Éducation Spécialisée (MESP) ;
tous nos amis ;
Nous ne saurions terminer sans avoir une pensée à l’endroit de toutes celles et tous ceux qui n’ont pu être cités ici. A tous, nous disons merci.
Dieu bénisse notre action à tous !
RÉSUME
La troisième et dernière année de la formation des Maîtres d’Éducation Spécialisée (MESP) est sanctionnée par un stage à responsabilité assorti d’un mémoire. En fin de cycle, l’étudiant MESP est amené à effectuer un stage au cours duquel il doit mettre en place un projet éducatif. C’est dans ce cadre que nous avons effectué notre stage au centre de recherche et de formation sur le handicap sis à l’INIPA dans la commune de Yopougon.
En effet, ce centre est un service public de recherche et de formation sur le Handicap. La majeure partie de ses usagers sont des handicapés de la vue pensionnaires de l’INIPA. Au cours de nos observations nous avons décelé chez eux certaines difficultés, dont celle liée aux limites de l’écriture braille dans l’apprentissage scolaire qui a retenue notre attention. C’est donc cette difficulté qui nous a amené à élaborer ce présent projet en faveur de deux d’entre ces usagers. Il a pour thème : « l’apprentissage de l’informatique adapté, pour remédier aux limites de l’écriture braille». Ce projet comprend trois activités à savoir, l’apprentissage du clavier de l’ordinateur, le traitement de document dans Word et la numérisation de texte dans Word, le tout grâce à la revue d’écran JAWS (Job Access With Speech).
Au terme de nos activités, nous avons obtenu des résultats satisfaisants. Nos apprenants ont mis à profit nos enseignements, ils sont dorénavant à même d’utiliser l’ordinateur pour réaliser des tâches qui leurs sont impossibles avec le braille.
Toutefois, bien que les résultats aient été positifs, il va falloir continuer notre action pour conserver les acquis et acquérir de nouvelles connaissances.
LISTE DES SIGLES
BICE : Bureau International Catholique de l’Enfance
CRFH : Centre de Recherche et de Formation sur le Handicap
CEFIAT : Centre d’Études, de Formation et d’Insertion des Aveugles de Toumodi
CREA : Centre de Réhabilitation Erb Aloïs
CESEH : Centre de Réveil et de Stimulation des Enfants Handicapés
DPPH : Direction de la Promotion des Personnes Handicapées
ECIS : École Ivoirienne pour les Sourds
INFS : Institut National de Formation Sociale
INIPA : Institut National Ivoirien pour la Promotion des Aveugles
JAWS: Jobs Access With Speech
MESP: Maître d’Éducation Spécialisée
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation
SDLR : Sous Direction des Lois et Règlements
UNESCO: United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Caractéristiques des usagers…………………………………17
Tableau 2 : Comportement socio affectif des usagers…………………..18
Tableau 3 : Comportement psychomoteur des patients…………………20
Tableau 4 : Comportement cognitif des usagers…………………………22
Tableau 5 : Évaluation des acquisitions en début de projet……………..23
Tableau 6 : Plan d’action du projet éducatif……………………………….32
Tableau 7 : Plan d’exécution du projet ……………………………………33
Tableau 8 : Synthèse des grilles d`observation de l`activité 1 à la
Période 1………………………………………………………44
Tableau 9 : Synthèse des grilles d`observation de l`activité 2 à la
Période 1………………………………………………………46
Tableau 10 : Synthèse des grilles d`observation de l`activité 2 à la
Période 2………………………………………………………48
Tableau 11 : Synthèse des grilles d`observation de l`activité 3 à la
Période 2………………………………………………………50
Tableau 12 : Synopsis des résultats de l’activité 2 sur les
deux périodes…………………………………………………52
Tableau 13 : Évaluation des acquisitions en fin de projet………………53
LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Fiche de suivi des cours
Annexe II : Fiche technique de l’activité 1
Annexe III : Fiche technique de l’activité 2
Annexe IV : Fiche technique de l’activité 3
Annexe V : Guide d’entretien
Annexe VI : Questionnaire
INTRODUCTION
Aujourd’hui, le droit à l’éducation est reconnu partout dans le monde. De plus en plus, on assiste à la démocratisation des études. Cependant, il reste beaucoup à faire, notamment pour réduire les inégalités des chances, en particulier dans le secondaire et pour l’accès aux études supérieures, pour accueillir les enfants handicapés et pour soutenir ceux en grande difficulté d’apprentissage. Conscient de cette situation, l’État ivoirien a en partie autorisé la création des institutions spécialisées chargés de la formation socio-éducative des handicapés sensoriels et à procédé à l’ouverture du cycle des maître d’éducation spécialisée. Le maître d’éducation spécialisée de façon générale a pour mission la prise en charge socio-éducative du handicapé sensoriel c’est-à-dire les sourds et les aveugles sans distinction d’âge, de sexe, de condition sociale et de race en vue entre autres de son intégration sociale. Pour cela, après le baccalauréat, il bénéficie d’une formation de trois années de formation à l’Institut Nationale de Formation Sociale (INFS). Les deux premières années, l’étudiant reçoit une formation théorique et pratique en combinant cours théoriques et stages. La troisième année vient consolider l’expérience acquise par un stage à responsabilité de six mois couronnée par un mémoire de fin de cycle qui consacre la réalisation d’un projet de recherche. C’est ainsi que nous avons été admis au Centre de Recherche et de Formation sur le Handicap(CRFH) pour notre stage.
Après nos observations, nous avons décelé des difficultés liées aux limites de l’écriture braille chez nos bénéficiaires.
Dans le souci de trouver une solution à ce problème, nous avons élaboré un projet éducatif qui a pour thème, l’apprentissage de l’informatique adaptée pour remédier aux limites de l’écriture braille. Ce projet s’articule autour des cinq axes suivants :
– le chapitre I qui est relatif à la problématique, va permettre d`identifier le sujet de recherche ;
– le chapitre II intitulé élaboration du cadre d`analyse, va s’intéresser à la connaissance du milieu d`étude afin de déceler les différents besoins de nos bénéficiaires ;
– le chapitre III, quant à lui, prend en compte la Méthodologie de l`intervention et va conduire au choix du groupe de travail, des instruments de la recherche et des activités menées ;
– le chapitre IV intitulé Résultats, va nous permettre de présenter et analyser les résultats obtenus ;
– le chapitre V qui a pour titre Projet de suivi, va consister à faire le bilan des résultats et donner de nouvelles orientations pour les insuffisances rencontrées.
En Côte d’Ivoire, la politique du concept de l’éducation ouverte à tous prônée par l’UNESCO est mise tant bien que mal en pratique depuis les indépendances africaines. A cet effet, les gouvernements ivoiriens successifs ont plus ou moins mis l’accent sur l’égalité des chances d’accès à l’école pour tous les enfants. A côté de cette frange de la population qui bénéficie de toute l’attention gouvernementale, des groupes sociaux particuliers ont été pris en compte dans les projets de l’éducation nationale. Au compte de ces groupes, on note le cas de la jeune fille dont la scolarisation est presqu’inexistante voire nulle ; dans les salles de classe de certaines régions de la Côte d’Ivoire, précisément le nord, il n’est pas surprenant de constater que la parité du genre n’est pas respectée. L’intégration d’un deuxième groupe d’enfants dans le système scolaire de notre pays pose problème si bien que les efforts pour y remédier semblent plutôt timides. Ce sont les handicapés en général et les handicapés sensoriels en particulier, à savoir les sourds et les aveugles. Si au nombre des infrastructures qui leur sont consacrés nous pouvons citer l’ECIS (École Ivoirienne pour les Sourds), l’INIPA (Institut National Ivoirien pour la Promotion des Aveugles), le Centre d’Études de Formation et d’Insertion des Aveugles de Toumodi (CEFIAT) et le Centre de Recherche et de Formation sur le Handicap(CRFH) notre lieu de stage, force est de reconnaître que beaucoup reste encore à faire. L’État ivoirien a initié la politique de l’intégration des sourds et des aveugles dans les classes ordinaires. Au titre des établissements scolaire qui comptent dans leurs effectifs des handicapés sensoriels (sourds et aveugles), nous pouvons citer trois établissements publics à Yopougon. Ce sont le lycée moderne de Yopougon et les lycées Modernes Pierre GADIE 1et 2.
D’après le Recensement Général de la Population et de l`Habitat (RGPH) de 1998, il y a 85517 personnes handicapées sensorielles sur une population ivoirienne estimée à 15 millions d’habitants, soit 0,56% de la population avec 50689 sourds-muets et 31527 aveugles (36,9%) parmi lesquels 25655 enfants en âge de scolarisation.
Pour la scolarisation de l’aveugle, l’écriture braille et ses variantes sont utilisées. Inventée par le Français Louis Braille (1809-1852) à l’usage des personnes aveugles ou malvoyantes, le braille est une écriture en relief qui consiste en un système de points saillants estampés manuellement ou mécaniquement sur du papier. À la différence avec l’écriture des voyants, le braille se lit par le toucher. Les caractères brailles ont pour principal inconvénient d’être plus larges que leurs équivalents en caractères d’imprimerie. Les documents en Braille sont donc beaucoup plus volumineux par rapport à un document imprimé. D’autres insuffisances du braille sont la difficulté voir l’impossibilité de construction des figures géométriques et la construction de tableaux, sa lenteur persistante malgré l’évolution du système avec l’abrégé orthographique. Le manque criard de livres rend le braille encore plus inefficace que sa lenteur car la production d’exemplaires uniques est insuffisante. Aussi le braille souffre t-il d’une absence de bon procédé de polycopie. Sur la question des limites de l’écriture braille, VILLEY, Pierre, (1922), dit ceci : « Je m’arrêterai à deux autres difficultés, sensibles déjà dans la culture primaire, mais qui deviennent graves lorsqu’il s’agit de la culture supérieure : la lenteur de l’écriture et la pénurie des livres.»
Les limites de l’écriture braille ont entre autres conséquences l’accès difficile des aveugles aux informations livresques au même titre que ceux qui voient.
Ainsi, le retentissement négatif de l’écriture braille dans l’apprentissage scolaire de l’aveugle, a suscité des moyens pour remédier aux limites de ce système d’écriture.
Selon Maurice de la Sizeranne(1880), remédier aux limites de l’écriture braille, c’est apporter une solution à la lenteur qui la caractérise. Pour Pierre Villey(1922), remédier aux limites du braille, c’est plutôt combattre la rareté des livres.
Dans le cadre de notre étude, nous entendons par remédier aux limites de l’écriture braille, le fait d’apporter une solution au processus de collecte d’informations livresques de l’aveugle dans l’acquisition du savoir. Déjà en 1880, Maurice de la Sizeranne et ses successeurs ayant constaté la lenteur du braille, ont mis au point le braille abrégé. Ce système comprend des mots avec une ou plusieurs contractions, des symboles représentant un mot et des mots écrits en intégralité (braille classique). Bien que ce système ait apporté un soulagement, force est de reconnaitre avec Pierre Villey que l’entrave que constitue la lenteur du braille dans l’acquisition du savoir demeure. D’ailleurs à ce sujet ce dernier dit ceci : «L’abrégé habituel connu sous le nom d’abrégé orthographique par opposition à l’abrégé phonétique qu’il a remplacé ne permet guère aux plus exercés de dépasser une vingtaine de mots à la minute.» Par ailleurs la sténographie que propose Villey a l’inconvénient d’isoler les travailleurs les uns des autres, à cause de son caractère non universel et l’imperfection rationnelle qui en découle. La sténographie est parfois moins rapide que son auteur ne l’imagine.
Quant à la rareté des livres, pour y remédier, on a eu recours aux livres audio qui sont des livres enregistrés sur des cassettes. Cette pratique a aussi révélé ses limites. En effet, l’enregistrement d’un livre nécessite de nombreuses cassettes, cela a pour inconvénient l’inorganisation et la difficulté de conservation de celles-ci. Au delà de ce fait, les livres audio soulèvent la question de l’orthographe car avec ce procédé, si le handicapé de la vue peut avoir accès au contenu du livre, il n’en est pas de même pour l’orthographe des mots.
Pierre Villey, toujours dans sa quête de solution aux limites du braille pense en définitif que pour y arriver il faut trouver les moyens appropriés.
Au vu des insuffisances des travaux qui précèdent, nous proposons comme solution aux limites de l’écriture braille, l’apprentissage de l’informatique adapté.
Dans le cadre de notre étude, nous entendons par informatique adaptée, le fait pour l’aveugle d’avoir accès à l’informatique par le biais de logiciels spécifiques. Les logiciels sont généralement des synthèses vocales qui intègrent les possibilités auditives et tactiles, autrement dit qui permettent de sonoriser l’ordinateur ou de donner les éléments de façon tactile. Pour notre étude la synthèse vocale que nous utilisons est Jobs Access With Speech (JAWS). Sa principale fonctionnalité est d’intercepter l’information qui s’affiche sur l’écran de l’ordinateur, afin de la transmettre à un afficheur braille ou à une synthèse vocale. De cette manière, elle deviendra accessible à un utilisateur aveugle pour qui la lecture est impossible à l’écran.
Notre projet consiste dans un premier temps en une activité préliminaire qui est celle de la maitrise du clavier avec la revue d’écran JAWS. La seconde activité qui est le traitement de document dans Microsoft Word va remédier entre autres à la conception de tableau, à la lenteur du braille, au problème d’orthographe, à l’inaccessibilité de l’entourage du non voyant au système d’écriture de ce denier. Pour finir la troisième activité qui est la numérisation a le mérite de permettre au handicapé de la vue d’accéder aux documents imprimés résolvant ainsi le problème d’accès au manuel scolaire.
L’intérêt principal de cette étude est pédagogique car l’accession aux manuels scolaires est le problème majeur commun aux aveugles et malvoyants surtout que la réussite scolaire repose largement sur l’accès au cours et aux supports de cours.
Aussi, le projet apporte une innovation au niveau des techniques et méthodes utilisées par l’aveugle, car l’ordinateur est un matériel didactique plus pertinent que l’écriture braille dans l’apprentissage scolaire de l’aveugle. Les intérêts secondaires de ce projet se situent à divers niveaux :
– personnellement, le projet nous a permis d’acquérir une expérience professionnelle, car il nous a poussé à une meilleure maitrise des logiciels spécifiques aux déficients visuels.
– politiquement, il interpellera nos politiques à revoir le système de scolarisation des aveugles, car ailleurs, dans les pays développés, en ce vingt et unième siècle, on a tendance à délaisser le braille au profit de l’ordinateur. Aussi, la scolarisation de l’aveugle au moyen de l’informatique adaptée pourrait influencer positivement l’école intégratrice en Côte d’Ivoire.
– socialement, notre projet donnera l’opportunité aux non voyants ainsi formés d’appartenir à des réseaux d’échange sur la toile.
C’est dire que notre objectif général est d’apporter une solution aux insuffisances liées à l’écriture braille dans l’acquisition du savoir scolaire.
Pour ce faire nous aborderons dans le chapitre suivant le cadre dans lequel l’intervention sera menée.
Ce chapitre nous permettra d’étudier les caractéristiques du milieu dans lequel nous interviendrons et celles de ses usagers. Il s’articulera autour de trois grands points : l’analyse du cadre d’intervention, le diagnostic et l’analyse des observations.
2-1 Analyse du cadre d’intervention
La structure dans laquelle nous avons effectué notre stage se situe dans la commune de Yopougon.
Yopougon couvre une superficie de 153, 6 Km2 et est limitée au Nord par les communes d’Abobo et d’Anyama ; au Sud par l’Océan Atlantique ; à l’Est par la commune d’Attécoubé et à l’Ouest par celle de Songon. Yopougon est l’une des plus grandes des treize communes que compte le district d’Abidjan. Elle a connu son véritable essor économique et social en 1970 avec la réalisation de projets immobiliers par la SICOGI, la SOGEFIHA et l’ouverture de la voie express. La loi n°80/1180 du 17 octobre 1980 fait de Yopougon une commune de plein exercice. Depuis lors, elle a connu quatre) maires.
Cette grande cité se compose de treize (13) villages, de huit (08) quartiers assainis et huit (08) quartiers précaires. Selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH) de 1998, sa population est estimée à 708 155 habitants. Celle-ci comporte une frange d’aveugles et mal voyants se chiffrant à 99 pensionnaires internés à l’Institut National Ivoirien pour la Promotion des Aveugles (I.N.I.PA).
Au plan socio-éducatif, Yopougon compte une Direction Régionale de l’Éducation Nationale (DREN Abidjan 3), des inspections d’enseignements primaires qui coordonnent les activités de 353 écoles primaires, cinq (5) établissements secondaires publics et environ 200 établissements privés. A côté de ces établissements ordinaires, il existe des structures spécialisées de prise en charge d’enfants vulnérables. L’École Ivoirienne pour les Sourds (EC.I.S) et l’Institut National Ivoirien pour la Promotion des Aveugles(INIPA). L’école primaire de L’INIPA fait partie de l’inspection primaire 1, située à Andokoi. Ses pensionnaires qui vont au cycle secondaire sont admis au lycée moderne Pierre Gadié, au lycée moderne Andokoi et au collège Newton.
Yopougon compte également une pouponnière, un Complexe socio –éducatif, le Centre de Réveil et de Stimulation des Enfants Handicapés (CESEH). Le CESEH étant un projet du Bureau International Catholique de l’Enfance (BICE) qui œuvre en faveur de l’enfance en difficulté.
La commune dispose d’un centre hospitalier universitaire (CHU), de formations sanitaires communautaires urbaines (FSCU) assurant une prise en charge de proximité aux populations de la commune.
Pour sa sécurité, Yopougon est doté de quatre (04) commissariats, d’un district de police, d’un escadron mobile de gendarmerie, d’une brigade ville de gendarmerie et d’un groupement de sapeurs pompiers militaires (GSPM).
Économiquement parlant, la commune de Yopougon abrite la plus grande zone industrielle d’Abidjan. Des industries alimentaires, textiles et chimiques sont représentées.
Le secteur financier est représenté par plusieurs établissements bancaires et des structures de micro finances.
Nous notons l’existence de nombreux petits marchés, des restaurants gastronomiques, des stations d’essence et des activités informelles génératrices de revenus.
Administrativement, Il y a des représentations locales de certains services publics et privés.
Après cette étude succincte du milieu général, nous allons nous intéresser à notre structure d’accueil qui est le Centre de Recherche et de Formation sur le Handicap (CRFH). Mais l’on ne saurait le faire sans parler de l’INIPA pour deux raisons majeures, à savoir d’une part que ce sont les locaux de l’INIPA qui abrite le CRFH et d’autre part que la plupart des usagers du CRFH sont pensionnaires ou ex-pensionnaires de l’INIPA. En plus de ce qui précède, il faut noter que le CRFH de même que l’INIPA sont placés sous l’autorité de la Direction de la Promotion des Personnes Handicapées (DPPH) qui relève, elle, du Ministère d’état, de l’emploi, des affaires sociales et de la solidarité. L’un des bâtiments annexes de l’INIPA t abrite le CRFH. C’est un bâtiment qui comporte 4 grandes salles, un bureau et des toilettes. Le centre occupe les (2) deux grandes salles de droite quand on accède au bâtiment. Dans l’une des salles se trouvent la bibliothèque dont la plupart des ouvrages traitent du Handicap et dans l’autre salle se trouve le matériel informatique, essentiellement constitué de 5 ordinateurs, deux imprimantes et d’une connexion internet. Le choix de ces locaux pour abriter le CRFH est fortuit parce qu’il n’y a pas eu de raison particulière dans cette décision autre que la disponibilité des salles. Autrement le dit le CRFH pouvait bien se trouver dans un autre endroit d’Abidjan que celui qu’on lui connait, cela n’enlèverait rien à la volonté qui a poussé à sa création.
Le Centre de Recherche et de Formation sur le Handicap est un service public de recherche et de formation sur le Handicap. Il relève de la sous direction des Lois et Règlements(SDLR) de la DPPH. Inauguré en décembre 2008, le CRFH a ouvert ses portes en 2009.Ses ressources proviennent de son exploitation et du budget général de l’Etat. A son ouverture en 2009, Mr KRAMO Yao Pierre, un éducateur spécialisé a été nommé responsable. C’est plus tard, en mars 2009 que feu SOKOURI Aka Louis, un assistant des PVA (Productions Animale et Végétal) par ailleurs spécialiste en braille et en l’utilisation des logiciels de revue d’écran et Mr KOUAME Kouadio Julien un éducateur préscolaire vont être affectés au centre. Mr SOUKOURI s’occupait exclusivement de la formation des déficients visuels à l’outil informatique quant Mr KOUAME, lui s’est vu assigné les autres activités notamment les traitements de textes et les impressions, les photocopies, la navigation sur internet et la consultation d’ouvrages.
Aujourd’hui, le centre est tenu uniquement par Mr KOUAME, qui tout naturellement est notre maitre de stage. A ce jour, les activités du centre consistent en la consultation d’ouvrages à la bibliothèque, au traitement de textes, à l’impression, à la photocopie et à la navigation sur internet à la salle informatique. Les usagers sont essentiellement des pensionnaires ou des travailleurs de l’INIPA. Précisons qu’au cours de notre stage nous avons initié l’apprentissage de l’informatique adaptée à l’intention des usagers aveugles et malvoyants du centre.
2-2 Diagnostics
À ce niveau de notre recherche il s’agit de la collecte de données qui se ramène à nos bénéficiaires, afin de procéder à l’évaluation de ces données. Pour ce faire, nous allons faire des observations générales puis spécifiques.
2-2-1 Observations générales
De même il nous est apparu inconséquent de dissocier l’INIPA de notre structure d’accueil dans la présentation, de même il nous apparait intéressant de tenir compte de ce paramètre dans nos observations.
A notre arrivée les usagers de l’INIPA fréquentaient très peu le CRFH pour diverses raisons. Pour ce qui est de la bibliothèque, ils ne se sentent pas concerné parce que les livres sont en noir et leur sont par conséquent inaccessibles. En ce qui concerne la salle informatique les raisons du désintérêt des usagers sont plusieurs. La salle informatique est ouverte à tout le monde ; ce qui fait que souvent tous les cinq postes sont occupés par des personnes extérieures empêchant ainsi les pensionnaires de l’INIPA d’avoir accès aux ordinateurs. Le disfonctionnement de la synthèse vocale Jaws dû à l’instabilité des systèmes d’exploitation causée par les virus, la mauvaise utilisation et aussi à cause du fait que les programmes sont non certifiés, rendant ainsi difficile l’utilisation des ordinateurs pour un aveugle. Une autre raison est qu’il n’y avait personne pour les encadrer et les guider en matière d’apprentissage informatique, car le fait que le matériel soit adapté n’est pas la seule condition pour qu’un aveugle ait accès à l’ordinateur. Un apprentissage s’avère nécessaire. Aussi avons-nous fait la remarque que les quelques uns de nos usagers qui parviennent à manipuler l’ordinateur ne savent que copier, transférer ou encore graver de la musique. Notre arrivée au centre a suscité chez les pensionnaires de l’INIPA, surtout chez les pensionnaires du secondaire et même chez des travailleurs voyants et non-voyants beaucoup d’engouement pour la salle informatique. Les non-voyants, et malvoyants qui se sont inscrits pour l’apprentissage de l’informatique sont très assidus. Ceux de leurs camarades qui ne le sont pas, passent le plus clair de leur temps à faire la promesse de venir dès qu’ils auront les moyens financiers, car au CRFH, il faut le noter les déficients visuels désirant participer à notre activité doivent payer la somme forfaitaire de 10.000 francs CFA. Les salles en revanche sont adaptées aux activités qu’on doit y mener, car elles sont spacieuses, climatisées, bien tenues et équipées de grandes tables et de nombreuses chaises. Seulement, quand il pleut, l’eau passe à travers les fenêtres. La connexion internet aussi ne passe plus depuis belle lurette pour des raisons techniques relevant du fournisseur. Cela nous empêche naturellement de réaliser des activités pratiques nécessitant une connexion internet.
2-2-2 Observations spécifiques
Ces observations se sont faites sur 2 usagers suivis dans le Centre de Recherche et de Formation sur le Handicap (CRFH). Tout les deux sont non-voyants. L’observation, l’entretien et le questionnaire nous ont permis de faire ressortir les caractéristiques suivantes.
Tableau 1 : caractéristiques des usagers
Nom des patients codés
BE
FA
Type de handicap
Non-voyant
Non-voyant
Niveau d’étude
1ere A2
1ere A2
Source de motivation Faire ses recherches Enseigner l’informatique
Le tableau nous indique que nos deux bénéficiaires sont des élèves aveugles du secondaire, qui manifestent un intérêt pour l’informatique. Ils nous ont exprimé leur désir ardent d’apprendre l’outil informatique pour acquérir une autonomie et arriver à une réelle insertion sur le plan social et professionnel. Pour cela nous allons faire ressortir leurs différentes attitudes afin de déceler les difficultés qui sont les leurs.
o le domaine socio affectif
Tableau 2 : comportement socio affectif des usagers
Catégories Attitudes
Observées
BE
FA
Autonomie Se déplace seul
dans l’INIPA
Oui
Oui
Possède un ordinateur vocalisé
non
Non
Possède un téléphone
Oui
Oui
Personnalité Accepte son
Handicap
Oui
Oui
Sociabilité Participe aux activités périscolaires
Oui
Oui
Communique avec
les autres
Oui
Oui
Discipline Bavarde beaucoup Oui Oui
Suit les consignes Non Oui
Ce tableau montre que les bénéficiaires dépendent quelquefois de leur entourage et ont besoin d’encadrement. Le handicap n’a pas freiné leur envie d’être avec les autres. Ils bavardent beaucoup et il faut leur répéter les consignes pour qu’elles soient bien exécutées.
o le domaine psychomoteur
Tableau 3 : comportement psychomoteur des patients
Catégories
Attitudes observées
BE
FA
Intégrité des sens
voit
non
non
Sent les odeurs
Oui
Oui
Reconnait les saveurs
Oui
Oui
Entend bien la synthèse vocal JAWS
Oui
Oui
Motricité fine identifie les touches du clavier
Oui
Oui
Dispose bien les mains sur le clavier
Oui
Oui
Motricité large Traîne les pas
Oui
Oui
Reconnaît les différentes
Surfaces
Oui
Oui
Tourne la tête vers le son
Oui
Oui
Tous nos usagers présentent une bonne utilisation des autres sens. Ils reconnaissent les différentes saveurs et sentent les odeurs qui leurs sont présentés, et n’ont aucun problème au toucher. Ils tournent la tête vers le son quand on les appelle ou quand il y a du bruit. L’informatique n’est pas une découverte pour eux, car ils s’y sont déjà frottés et ils ont de bonnes dispositions. Cependant nous observons chez eux qu’ils trainent trop les pieds à cause de leur handicap.
o le domaine cognitif
Tableau 4 : comportement cognitif des usagers
Catégories
Attitudes observées
BE
FA
Expression
Orale S’exprime bien Oui Oui
Répond aux questions Oui Oui
Lecture Lit le braille Oui Oui
Lit les l’écriture ordinaire Non Non
Écriture Écrit en braille Oui Oui
Prend note au même rythme que les voyants Non Non
Calcul Effectue des calculs
mentaux Oui Oui
Accès aux manuels scolaire Accède au manuel scolaire braille de l’INIPA Non Non
Accède au manuel scolaire numérique Non Non
Accède au manuel scolaire des bibliothèques ordinaires Non Non
Accède au manuel scolaire sur internet Non Non
Le tableau révèle que le handicap n’a eu aucun impact sur la capacité intellectuelle de nos bénéficiaires. Toutefois ils ont des problèmes d’accessibilité aux manuels scolaires.
En somme, en dehors de la cécité, nos bénéficiaires n’ont pas de problème affectif ou psychomoteur encore moins de problème cognitif de nature à affecter leur capacité d’apprentissage.
Tableau 5 : évaluation des acquisitions en début de projet
Domaine Constat en début de projet Activité à proposer Résultats attendus
cognitif Les élèves ne peuvent pas utiliser l’ordinateur Séances d’apprentissage du clavier avec Jaws Les élèves maitrisent le clavier avec la synthèse vocale Jaws
Les élèves ne peuvent pas faire un tableau avec le braille Séances de traitement de document dans Word avec la synthèse vocale Jaws Les élèves construisent des tableaux dans Word avec la synthèse vocale Jaws
Les élèves ne peuvent pas lire un texte imprimé Séances de numérisation d’un texte dans Word avec Jaws Les élèves lisent des textes imprimés avec la synthèse vocale Jaws après la numérisation
Il ressort de ce tableau que nos apprenants ne peuvent pas accéder à l’outil informatique, par conséquent ils n’ont pas la possibilité de réussir des tâches comme la réalisation de tableau qui est impossible avec le braille, encore moins de lire des manuels scolaires imprimés.
2-3 Analyse des observations
De notre analyse, il ressort que le CRFH notre lieu de stage doit Changer ses fenêtres actuelles par de larges vitres qui se ferment hermétiquement et qui sont donc adaptés à des salles climatisées. Au plan technique il va falloir procéder à la maintenance aussi bien préventive que curatives du matériel du centre de sorte à rendre son utilisation plus efficiente. Pour la connexion internet, il faut tout simplement changer de fournisseur. Aussi, le CRFH doit-il songé à acquérir des logiciels spécialisés qui par ailleurs doivent être certifiés. Pour permettre à nos bénéficiaires handicapés de la vue de profiter de l’apprentissage de l’informatique adapté, il faut supprimer la participation financière qui leur est exigée et dégager de façon exclusive des moments d’apprentissage pour eux.
Aussi, à partir de nos observations, de notre entretien avec notre groupe de travail et du questionnaire que nous avons diligenté sur ce groupe de travail auprès de la cellule technique et auprès de leurs enseignants et encadreurs, nous avons relevé des limites de l’écriture braille : des limites au niveau des manuels scolaires, c’est-à-dire la quasi-inexistence des manuels en braille et quand ils existent, même en abrégé braille, ils sont volumineux, posant un problème de déplacement. La solution palliative était les livres audio, enregistrés sur des cassettes mais qui elle-même est limitée par la manipulation de ce matériel qui se détériore très vite. Il ya aussi le risque de la mauvaise qualité d’enregistrement. La solution informatique est donc l’utilisation de logiciels comme MP3 directcut qui a ses avantages.
Par ailleurs, d’autres limites de l’enregistrement audio sont le fait que les aveugles ne savent pas écrire certains mots ou du moins ils les écrivent comme ils les entendent, d’où la difficulté orthographique. La solution informatique se trouve en Word à travers le soulignement des mots erronés qui sont dits par les synthèses vocales et les dictionnaires sous forme de logiciels. La lenteur du braille, l’utilisation d’une grande quantité de feuilles mécano braille qui entraîne un coût financier important pour transcrire en braille les fascicules et autres documents donnés par les professeurs, trouvent aussi leurs solutions dans Word. Les versions numériques des ouvrages disponibles sur le net ou la numérisation des manuels par l’apprenant au moyen de logiciel de numérisation sont aussi des solutions. Quant au manque d’autonomie du déficient visuel qui doit se faire dicter les fascicules par une personne voyante pour la transcription en braille, la solution demeure aussi dans la numérisation. La dernière limite du braille que nous évoquons ici, c’est l’impossibilité de faire faire des tableaux par les aveugles. La solution à cette difficulté se trouve aussi dans Word pour les tableaux simples et Excel pour les tableaux complexes accessibles par les synthèses vocales.
L’analyse des observations nous conduit à l’identification des problèmes dont les solutions sont les suivantes :
– le besoin de personnel spécialisé en informatique adaptée pour les déficients visuels.
Le personnel spécialisé manque au centre. Il faut des personnes assez rompues à la pratique de l’informatique pour déficients visuels. Mais, il serait plus avantageux que ces personnes ressources soient des maitres d’éducation spécialisée au vu de la formation professionnelle qui est la leur.
– La nécessité d’acquisition de matériels adaptés pour les non-voyants. Il faut du matériel informatique adapté à la déficience visuelle en quantité suffisante pour la formation. Le matériel dont dispose le centre est insuffisant en quantité comme en qualité, car l’outil informatique offre de nombreuses options selon les besoins. Mais, pour avoir le choix du matériel, il faut pouvoir en disposer.
– La nécessité de l’intervention de l’état pour l’acquisition du matériel informatique spécifique aux déficients visuels. Les logiciels spécifiques aux déficients visuels sont chers, ce qui limite chez les aveugles l’accès et la vulgarisation à l’informatique.
– le besoin de formation et de recherche. La formation des déficients visuels à l’outil informatique pour remédier aux limites du braille et faciliter leur insertion socio professionnelle. De plus, il faut faire de la recherche pour conserver et pérenniser les acquis.
– L’intérêt d’initier les aveugles à l’outil informatique depuis le primaire. À partir du secondaire les insuffisances du braille deviennent de plus en plus pesantes. L’informatique étant aujourd’hui la meilleure des solutions pour l’insertion socioprofessionnelle, il serait bon que dès le cycle primaire, les handicapés de la vue pratiquent cet outil.
L’élaboration du cadre d’analyse a révélé les difficultés quotidiennes de nos bénéficiaires dont la plus importante concerne les limites de l’écriture Braille dans l’apprentissage scolaire. C’est donc pour répondre aux attentes liées à la formation des déficients visuels à l’informatique, que nous avons initié un projet pédagogique dont nous allons maintenant présenter la méthodologie.
La méthodologie est l’ensemble des techniques et procédures de conduites d’une recherche. Celle de notre étude comprend la présentation du projet d’intervention, la présentation de la population bénéficiaire, le matériel, l’expérimentation et les difficultés liées à l’étude.
2-1 Présentation du projet d’intervention
Cette étude est un projet éducatif qui exprime une vision de l’éducation, une représentation de l’apprenant et de son développement s’appuyant sur des savoirs, des principes et des valeurs.
Pour LAFON, Robert(1963), le projet éducatif est une démarche méthodique qui permet de diriger, de faciliter le développement, la formation, le déroulement ou l’épanouissement d’une vie humaine dans sa totalité biologique, psychologique et sociale.
D’après les stratégies d’alphabétisation adoptées par l’UNESCO et les autres organisations internationales œuvrant pour le développement : «le projet éducatif doit s’adapter au milieu socioculturel d’appartenance du bénéficiaire, condition nécessaire pour obtenir l’adhésion des populations qui ne perçoivent pas toujours immédiatement l’utilité».
Le projet éducatif de l’École pour l’alphabétisation des enfants aveugles à Boulsa au Burkina Faso, consiste à alphabétiser les enfants aveugle en braille, à leur donner une formation de base qui leur assurera les moyens d’intégrer l’école publique et d’entrevoir ainsi un avenir possible pour eux.
Pour notre part, nous retenons que le projet éducatif est l’action d’apprendre l’outil informatique à nos bénéficiaires, de sorte à faciliter leurs études scolaires et leurs garantir une réelle insertion socioprofessionnelle. Ainsi, notre projet au profit des usagers non-voyants du Centre de Recherche et de Formation sur le Handicap (CRFH) a pour thème : «apprentissage de l’informatique adaptée, pour remédier aux limites de l’écriture braille»
L’objectif de ce thème vise à apporter une solution aux insuffisances liées à l’écriture braille dans l’acquisition du savoir scolaire. Pour ce faire, nous allons nous appuyer sur les activités présentées ci-après.
Activité 1 : Identification des touches du clavier de l’ordinateur
Objectif spécifique : étant donnée un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et de l’application apprenti clavier, le déficient visuel doit être capable de se familiariser avec les touches du clavier.
Cette activité aidera les apprenants à connaître les touches du clavier ainsi que les fonctions de JAWS.
Activité 2 : Traitement de documents dans Microsoft Office Word
Objectif spécifique : étant donnée un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et de Microsoft Office Word, le déficient visuel doit être capable de traiter un document.
Cette activité permet aux apprenants non seulement de traiter un document accessible aux personnes voyantes, mais aussi, de réaliser des taches qui sont impossibles avec le braille (Exemple : un tableau)
Activité 3 : Numérisation d’un texte dans Word
Objectif spécifique : étant donnée un document texte, un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et d’un scanner, le déficient visuel doit être capable de lire le document.
Cette activité permet à l’aveugle de lire des documents en noir, donc d’accéder à l’information en caractère d’imprimerie sur papier.
Tableau 6 : plan d’action du projet éducatif
Bénéficiaires Domaine Objectifs Stratégies Activités Moyens Lieu Échéan-
ciers Résultats attendus
Humains Matériels financier
2 élèves du secondaire et 1étudiant
cognitif étant donnée un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et de l’application apprenti clavier, le déficient visuel doit être capable d’identifier les touches du clavier
-motivation
-démonstration
-application
-évaluation
Identification des touches du clavier de l’ordinateur
-2élèves du secondaire
-Stagiaire
-Encadreur
-5ordinateurs
-1scanner
-revue d’écran Jaws
-logiciel apprenti clavier
-Nuance OmniPage 17
1 400 000
50 000
800 000
30 000
600 000
1 200 000
Salle informatique du CRFH
janvier
à
mars
2011
L’identification des touches du clavier grâce à la synthèse vocale Jaws
étant donnée un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et de Microsoft Office Word, le déficient visuel doit être capable de traiter un document
Traitement de documents dans Microsoft Office Word
Traiter un document dans Microsoft Word grâce à la synthèse vocale Jaws
étant donnée un document texte, un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et d’un scanner, le déficient visuel doit être capable de lire document
Numérisation d’un texte dans Word Total général forfaitaire
4 080 000 frcsCFA mars
à
avril
2011 Lire un texte en noir grâce à la synthèse vocale Jaws
Tableau 7 : PLAN D’EXÉCUTION DU PROJET
MOIS JANVIER FÉVRIER MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOÛT SEPTEMBRE OCTOBRE
S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4
Étude du milieu
Élaboration de la problématique & cadre d’analyse
Méthodologie de l’intervention
Présentation des résultats
Projet de suivi
Rédaction du mémoire
Finalisation du mémoire
Dépôt du mémoire
Soutenance
Le plan d’action (tableau 6) que nous nous sommes fixé en début de projet n’a pas été respecté à cause de la situation sociopolitique qu’a connue notre pays. Cette situation nous a conduits au plan d’exécution (tableau 7) qui se tient sur période relativement longue pour la même raison.
3-2 Présentation de la population bénéficiaire
Notre population d’étude est composée des usagers du CRFH. Nous nous sommes intéressés particulièrement à ceux dont le handicap impose l’utilisation du braille dans l’apprentissage scolaire. Toutefois pour bien mener notre projet de sorte à atteindre les résultats escomptés il nous a fallu constituer un groupe de travail de deux apprenants. Pour ce faire nous avons procédé à une sélection selon les critères suivants :
– être élève
Bien que l’informatique soit utile à toute les couches de déficients visuels, nous avons choisi de travailler avec des élèves pour permettre à ceux-ci de réaliser des taches qu’ils ne peuvent pas faire avec le braille (exemple : lire un texte en noir), afin de faciliter leur apprentissage scolaire.
– être intéressé par l’outil informatique
Notre projet s’intéresse aux aveugles et malvoyants qui utilisent l’écriture braille comme moyen d’écriture dans le cadre de leur formation scolaire, mais tout particulièrement à ceux qui s’intéressent à l’outil informatique.
– être assidu
Le choix de ce critère tient compte du fait que certains élèves sont parfois absentéistes d’où la difficulté de travailler avec eux. Ces absences pouvaient compromettre notre travail.
– être inscrit au CRFH
Le centre exige une contribution financière de 10 000 Francs par an aux déficients visuels désirant prendre part à l’activité d’apprentissage de l’outil informatique. Ce qui nous oblige à tenir compte de ce critère dans le choix de nos bénéficiaires.
3-3 Techniques et instruments de la recherche
Il s’agit de présenter le matériel de collecte des données, les outils d’accompagnement du projet et les outils d’évaluation.
3-3-1 Techniques et outils de collecte des données
• L’observation
Selon l’encyclopédie scientifique en ligne, l’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les modifier. C’est s’accaparer certains éléments du réel et en ignorer d’autres. Cependant, bien que l’objectif autour duquel s’organise l’observation oblige à la restriction, il permet également d’optimiser et de mieux circonscrire l’objet d’étude. La qualité des informations recueillies n’en sera que meilleure. On peut parler d’observation en opposition à l’expérimentation. L’observation sera alors une phase exploratoire de la recherche visant à se familiariser avec une situation ou un phénomène afin de faire surgir une hypothèse. On peut aussi parler d’observation comme méthode de recherche lorsqu’on recueille des informations dans le but de tester des hypothèses. Cette technique nous a permis de nous rendre compte des difficultés de nos apprenants, de leurs potentialités et d’identifier leurs différents besoins. Les données recueillies ont été consignées dans le cahier de bord. En outre, l’observation spécifique nous a permis d’évaluer nos activités et les données figurent sur la grille d’observation.
• L’entretien
L’entretien de recherche est une méthode de collecte qui vise à recueillir des données (informations, ressentis, récits, témoignages…) appelés matériaux, dans le but de les analyser (IFSI Prémontré, Octobre 2000). C’est une technique scientifique de recueil des données réalisée par un échange verbal entre le chercheur et une source de renseignements. Le guide d’entretient (Voir annexe IV) que nous avons élaboré et renseigné nous à permis d’obtenir des informations complémentaire à nos observations par rapport aux difficultés de nos bénéficiaires. Après l’observation cet entretien avec eux nous est apparu nécessaire pour étayer certaines de nos appréhensions.
• Le questionnaire
Le questionnaire est un des outils de recherche pour les sciences humaines et sociales, en particulier la psychologie et la sociologie (Wikimédia).c’est une technique qui permet d’obtenir des idées relatives aux opinions, aux perceptions et aux attitudes sociale qui ne peuvent être recueilli par les autres outils d’investigation. Cette technique nous à permit d’obtenir des informations, dans les établissements fréquentés par nos bénéficiaires, auprès des cellules techniques et du personnel encadreur en relation avec eux. Ces informations ont encore confortées nos appréhensions. (Voir annexe V)
• L’étude documentaire
Elle nous a permis de rassembler des informations pour la rédaction de notre mémoire à travers des consultations. Celles-ci ont été effectuées à la bibliothèque, sur internet et dans plusieurs ouvrages dans le but de mieux enrichir notre travail.
3-3-2 les outils liés à la recherche
Ce sont des outils adaptés à l’exécution d’une tâche. Dans le cadre de notre projet, nous avons utilisé comme outils :
Le matériel classique
• Le cahier de bord
C’est un outil éducatif tenu au quotidien dans lequel, l’éducateur consigne son travail de préparation, ses observations sur les activités menées et sur les sujets dont il s’occupe. En outre, nous y avons consigné nos analyses et critiques portant sur notre travail et celui des apprenants.
• La fiche technique d’activité
Il s’agit de la fiche de préparation et de réalisation d’une activité prévue. Elle présente et résume l’organisation pratique de l’activité. Elle nous a aidés à concevoir nos activités et à les exécuter méthodiquement. La fiche technique met en évidence les différentes étapes du déroulement de l’activité.
• La grille d’observation
C’est également un support éducatif qui permet de suivre l’évolution de l’apprenant. Présentée sous forme de tableau, la grille contient toutes les informations relatives aux comportements à observer chez l’élève pendant l’activité.
• Le matériel didactique d’usage
C’est le matériel de première nécessité, dans notre situation ce sont, l’ordinateur, le scanneur, la revue d’écran (Jaws), apprenti clavier, nuance OmniPage qui nous ont permis de mener les activités.
• Outil de suivi et d’évaluation.
En vue de situer l’apprenant dans l’évolution de son apprentissage, de mener une action corrective par la recherche du feedback (information en retour) et de mieux comprendre l’origine des difficultés rencontrées, nous avons procéder à des évaluations. Il s’agit de :
L’évaluation formative
Pour Bloom et ses collaborateurs, dans un rapport de DEA : « l’évaluation formative renseigne l’élève sur l’état de connaissance, dans le but de l’aider à apprendre. » elle est donc faite en vu de réguler l’apprentissage. Cette évaluation part du principe qu’il est facile de corriger les petites erreurs de séquences brèves que celles accumulées à la fin d’une longue période de formation.
L’évaluation formative nous a permis de détecter les erreurs en vue de les corriger avant l’étape suivante de la formation.
Des exercices d’application ont sanctionnés chaque fin de séance dans le but d’avoir un aperçu partiel sur les acquis de chaque apprenant.
Le matériel d’accompagnement du projet
Fiche de suivi des cours : c’est une fiche que nous avons intitulé “fiche de suivi des cours” qui comporte un certain nombre d’informations individuel sur chacun de nos bénéficiaires et qui nous permet au bout du compte de faire le point individuel de chaque bénéficiaire en fonction du temps et des activités effectuées.
3-4 Expérimentation
L’expérimentation consiste à présenter les activités menées lors de l’étude. Pour mener à bien cette étude, nous avons exécuté trois activités :
Activité 1 : Identification des touches du clavier de l’ordinateur.
Au cours de cette activité, le déficient visuel a appris à reconnaître les touches du clavier de l’ordinateur à partir de la synthèse vocale de Jaws. Après l’appropriation du clavier de l’ordinateur à partir de la synthèse vocale, c’est comme si l’aveugle venait de retrouver la vue dans le domaine informatique, car c’est à partir de cette étape qu’il peut maintenant apprendre au même titre qu’un voyant l’informatique. C’est donc l’activité de préparation du handicapé de la vue aux pratiques informatiques. Durant cette activité, non seulement l’aveugle apprend la frappe des touche, la combinaison des touches mais aussi, il se familiariser avec la synthèse vocale de Jaws.
Activité 2 : Traitement de documents dans Microsoft Office Word
À l’occasion de cette activité, l’aveugle apprend comme un voyant à traiter un, texte entre autre saisir, changer la police, changer la taille de la police, faire les corrections automatiques de grammaire et d’orthographe, de créer des tableaux etc. Cette activité permet à l’aveugle de créer des documents qui sont accessibles à son entourage et de réaliser des taches qui lui sont impossibles avec le braille, mais aussi de le préparer à l’activité qui va suivre.
Activité 3 : Numérisation d’un texte dans Word
Cet exercice consiste pour l’aveugle à lire un texte imprimé sur papier. Cette activité est donc capitale car elle permet de briser le mur qu’il y ‘a entre l’aveugle et son entourage. elle lui permet d’accéder à l’information en générale, au support de cours en particulier sans l’intervention considérable d’une tierce personne. Cette activité permet d’accéder aux cours et aux supports de cours et surtout de régler les questions liées à la grammaire et à l’orthographe grâce à la correction automatique.
3-5 Les difficultés
Notre travail ne s’est pas fait sans écueils. Les difficultés rencontrées sont multiples et se situent à plusieurs niveaux. Ainsi :
• Techniquement, l’équipement informatique que nous avons trouvé en place ne nous permettait pas tout de suite de l’exploiter dans le cadre de nos activités, car ils étaient défaillants. Il nous a donc fallu procéder à la maintenance de toutes les machines, à la recherche, à l’acquisition et à l’installation des logiciels adaptés pour notre travail. Les coupures intempestives d’électricité dues en grande partie aux installations du centre et la suspension de la connexion internet relevant du fournisseur ne nous ont pas aidé dans notre tache.
• Pédagogiquement, nous n’avons bénéficié d’aucun soutien en la matière au CRFH, même pas d’existant dans les archives. Nous avons donc eu recours à des personnes ressources extérieures pour nous guider dans le choix des méthodes idoines à utiliser pour faire passer notre enseignement.
• Au niveau des apprenants, la contribution financière qu’on leur demande a fait que la majorité d’entre eux n’ont pu s’inscrire. Une autre difficulté à leur niveau c’est qu’ils n’ont pas d’ordinateur à leur disposition en dehors de ceux du centre pour s’exercer pendant leurs temps libre.
Pour réaliser notre projet, nous avons défini des objectifs.
Il s’agit dans cette partie de notre travail de vérifier si les activités proposées lors de la phase expérimentale, nous ont permis de les atteindre.
4-1 Présentation des résultats
Il s’agit à ce niveau de notre étude, de présenter les résultats obtenus lors du déroulement des activités que nous avons menées avec nos bénéficiaires.
4-1-1 Bilan des activités de la première période
• Bilan de l`activité 1
Activité : apprentissage du clavier avec la synthèse vocale JAWS
Objectif spécifique : étant donnée un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et de l’application apprenti clavier, le déficient visuel doit être capable d’identifier les touches du clavier.
Période : du 06 janvier au 19 février 2011
Effectif : 02 Observateurs : Encadreur, stagiaire
Lieu : Salle informatique Code : + = comportement positif
Nombre de séances : 06 – = comportement négatif
0 = comportement non observé
Tableau 8 : Synthèse des grilles d`observation de l`activité 1 à la période 1
Nombre d’item
Comportements observés Total
B E FA + – 0
1 lancer apprenti clavier + + 2 0 0
2 utiliser les touches essentielles (Espace, entré, Echap, F1 F2 F3, Alt et Ctrl) + + 2 0 0
3 frapper les lettres + + 0 0
4 frapper les lettres accentuées + – 1 1 0
5 frapper les ponctuations de la rangée du haut – – 0 2 0
6 utiliser les combinaisons de touches + + 2 0 0
7 utiliser le pavé numérique – + 1 1 0
TOTAL + 5 5 10/14
– 2 2 4/14
0 0 0 0/14
Cette grille d’observation comporte 07 items et 02 apprenants. Nous avons enregistré 10 comportements positifs, 4 comportements négatifs et aucun comportement non observé. Les items 4 et 7 enregistrent chacun 1 comportement positif pour 1 comportement négatif. L`item 5 ne présente que des comportements négatifs tandis que les items 1, 2,3 et 6 n`ont que des comportements positifs.
Chacun des apprenants enregistre 5 comportements positifs et 2 comportements négatifs, nous concluons que les résultats sont satisfaisants. Les apprenants n’ont pas réussi les items 4, 5 et 7 entièrement parce qu’ils sont distraient. Ils n’ont pas suivis les consignes.
Dans l’exécution des prochaines activités, nous aurons à corriger les items que les apprenants n’ont pas réussis. Cette première activité prépare l’exécution de celles qui vont suivre.
• Bilan partiel de l`activité 2
Activité : Traitement de documents dans Microsoft Office Word
Objectif spécifique : étant donnée un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et de Microsoft Office Word, le déficient visuel doit être capable de traiter un document.
Période : du 06 janvier au 19 février 2011
Effectif : 02 Observateurs : Encadreur, stagiaire
Lieu : Salle informatique Code : + = comportement positif
Nombre de séances : 05 – = comportement négatif
0 = comportement non observé
Tableau 9 : Synthèse des grilles d`observation de l`activité 2 à la période 1
Nombre d’item
Comportements observés Total
B E FA + – 0
1 lancer l’application Microsoft Word + + 2 2 0
2 créer un tableau + – 1 1 0
3 utiliser le correcteur automatique + + 2 0 0
4 Lire le tableau + + 2 3 0
5 Enregistrer le document + + 2 0
6 Ouvrir le document enregistré + + 2 0 0
TOTAL + 6 5 11/12
– 0 1 1/12
0 0 0 0/12
Sur 12 comportements observés, nous recensons 11 comportements positifs, 1 comportement négatif et aucun comportement non observé. Les items 1, 3, 4, 5 et 6 enregistrent uniquement des comportements positifs. L’item 2 produit 1 comportement positif pour 1 comportement négatif. Pour ce qui est des apprenant, FA n`a enregistré que des comportements positifs. BE enregistrent 5 comportements positifs et 1 comportement négatif.
A l’analyse cette activité est bien réussie car seul 1 item sur 12 est négatif. Les apprenants suivent de plus en plus les consignes. Seul BE est encore parfois distrait. FA est devenu plus attentif ce qui justifie sa réussite totale des 6 items.
Nous avons donc félicité et encouragé FA et avons décidé de reconduire cette activité afin de préserver les acquis et de permettre à BE de réussir à construire un tableau.
4-1-2 Bilan des activités de la deuxième période
• Bilan partiel de l`activité 2
Activité : Traitement de documents dans Microsoft Office Word
Objectif spécifique : étant donnée un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et de Microsoft Office Word, le déficient visuel doit être capable de traiter un document.
Période : du 21 février au 14 juillet 2011
Effectif : 02 Observateurs : Encadreur, stagiaire
Lieu : Salle informatique Code : + = comportement positif
Nombre de séances : 03 – = comportement négatif
0 = comportement non observé
Tableau 10 : Synthèse des grilles d`observation de l`activité 2 à la période 2
Nombre d’item
Comportements observés Total
B E FA + – 0
1 lancer l’application Microsoft Word + + 2 0 0
2 créer un tableau + + 2 0 0
3 utiliser le correcteur automatique + + 2 0 0
4 Lire le tableau + + 2 0 0
5 Enregistrer le document + + 2 0
6 Ouvrir le document enregistré + + 2 0 0
TOTAL + 6 6 12/12
– 0 0 0/12
0 0 0 0/12
Au cours de cette 2ème période, nous avons enregistré 12 comportements positifs sur 12. BE qui avait enregistré 5 comportements positifs et 1 comportement négatif à la première période a réussit tous les items y compris l’item 2 ou il avait échoué. FA à réussit tous les items comme à la première période.
Tous les apprenants on fait montre de plus d’attention, ce qui justifie ce résultat satisfaisant à la seconde période. Cette performance nous conduit à la troisième activité.
• Bilan de l`activité 3
Activité : Numérisation d’un texte dans Word
Objectif spécifique : étant donnée un document texte, un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et d’un scanner, le déficient visuel doit être capable de lire le document.
Période : du 21 février au 14 juillet 2011
Effectif : 02 Observateurs : Encadreur, stagiaire
Lieu : Salle informatique Code : + = comportement positif
Nombre de séances : 04 – = comportement négatif
0 = comportement non observé
Tableau 11 : Synthèse des grilles d`observation de l`activité 3 à la période 2
Nombre d’item
Comportements observés Total
B E FA + – 0
1 Placer le Doc comme il faut + + 2 0 0
2 Ouvrir une page Word + + 2 0 0
3 Numériser le texte + + 2 0 0
4 Lire le texte + + 2 0 0
5 Enregistrer le texte + + 2 0 0
6 Ouvrir le document texte + + 2 0 0
TOTAL + 12 12 12/12 0
– 0 0 0/12
0 0 0 0/12
Cette troisième activité enregistre 12 comportements positifs sur 12. Tous nos deux apprenants sont devenu très attentifs ce qui justifie cet excellent résultat.
4-1-3 Tableaux synoptiques des résultats
Tableau synoptique des résultats de l’activité 2 sur les deux périodes Activité : Traitement de documents dans Microsoft Office Word
Objectif spécifique : étant donnée un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et de Microsoft Office Word, le déficient visuel doit être capable de traiter un document.
Période : 02
Effectif : 02 Observateurs : Encadreur, stagiaire
Lieu : Salle informatique Code : + = comportement positif
Nombre de séances : 08 – = comportement négatif
0 = comportement non observé
Tableau 12 : synopsis des résultats de l’activité 2 sur les deux périodes
Nombre d’item Comportements observés Comportements positifs Comportements négatifs Comportements non observés
P1 P2 P1 P2 P1 P2
1 lancer l’application Microsoft Word 2 2 0 0 0 0
2 créer un tableau 1 2 1 0 0 0
3 utiliser le correcteur automatique 2 2 0 0 0 0
4 Lire le tableau 2 2 0 0 0 0
5 Enregistrer le document 2 2 0 0 0 0
6 Ouvrir le document enregistré 2 2 0 0 0 0
TOTAL + 11/12 12/12
– 1/12 0/12
0 0/12 0/12
Légende : P1 = période 1
P2 = Période 2
À la période 1, 11 items sur 12, étaient positifs. À la période 2, 12 items sur 12 sont positifs.
Ce résultat montre que les lacunes de la période 1 ont été comblées à la période 2.
Tableau 13 : évaluation des acquisitions en fin de projet.
Domaine Constat en début de projet Activité à proposer Résultats attendus Résultats obtenus
cognitif Les élèves ne peuvent pas utiliser l’ordinateur Séances d’apprentissage du clavier avec Jaws Les élèves maitrisent le clavier avec la synthèse vocale Jaws 2/2 utilisent le clavier correctement avec la synthèse vocale Jaws
Les élèves ne peuvent pas faire un tableau avec le braille Séances de traitement de document dans Word avec la synthèse vocale Jaws Les élèves construisent des tableaux qu’ils renseignent dans Word avec la synthèse vocale Jaws 2/2 remplissent les tableaux qu’ils ont construis dans Word avec la synthèse vocale Jaws
Les élèves ne peuvent pas lire leurs supports de cours imprimés Séances de numérisation d’un texte dans Word avec Jaws Les élèves lisent des textes imprimés avec la synthèse vocale Jaws 2/2 lisent des textes en noir avec la synthèse vocale Jaws
Après l’exécution de nos activités, nos apprenants arrivent à se servir d’un ordinateur pour construire et renseigner un tableau, une tâche qui leur étaient impossible avec le braille. Aussi arrivent-ils avec l’ordinateur à lire un texte en noir dorénavant.
4-2 Analyse des résultats
En initiant ce projet, notre objectif était de remédier aux limites de l’écriture braille au moyen de l’apprentissage de l’informatique adapté. En effet, les élèves handicapés de la vu ont du mal à accéder à l’information écrite en général, et aux manuels scolaires en particulier. La réalisation de cet objectif s’est faite à partir de la formulation de trois objectifs spécifiques suscités par trois activités à savoir :
– l’identification des touches du clavier de l’ordinateur
– le traitement de documents dans Microsoft Office Word
– la numérisation d’un texte dans WORD.
Au terme de l’expérimentation de ce projet, des résultats satisfaisants ont été obtenus.
Pour la première activité, sur un total de 14 comportements observés, nos bénéficiaires ont réalisé 10 comportements positifs et 04 comportements négatifs.
Cette activité est une réussite car, nos bénéficiaires arrivent à utiliser le clavier de l’ordinateur et ils se sont bien familiarisés avec la synthèse vocale Jaws.
Quant à la deuxième activité, sur un total de 12 comportements observés, les bénéficiaires ont enregistré pour la première période, 11 comportements positifs contre 1 comportement négatif. A l’issu de la deuxième période, ils ont réalisé 12 comportements positifs sur 12 comportements observés, soit un taux de réussite de 100%.
Ces résultats témoignent que nos apprenants peuvent maintenant réaliser des taches qu’ils n’avaient pas la possibilité de faire avec le braille. Désormais, ils sont engagés à trouver dans Word des solutions à certaines limites du braille.
En ce qui concerne la troisième activité, sur un total de 12 comportements observés, les bénéficiaires ont enregistré 12 comportements positifs, soit un taux de réussite de 100%.
Cette performance montre que nos bénéficiaires se sont approprié nos enseignements. Désormais ils ont trouvé la solution pour accéder aux fascicules et autres sans l’intervention d’une tierce personne.
Ces performances ont été obtenues grâce à la répétition des activités pendant plusieurs séances.
L’acquisition des nouvelles connaissances de nos bénéficiaires se traduit notamment par la bonne utilisation du clavier avec Jaws, par le traitement de document dans Word et par la lecture de texte en noir avec Jaws.
Cette acquisition démontre que nos apprentis ont suivi et surtout compris le bien fondé des différentes activités.
L’objectif général de cette étude est donc atteint.
.
Dans le souci de la continuité de notre action éducative afin de la renforcer et de la pérenniser, nous avons élaboré ce présent projet de suivi. Il s’articule autour de trois parties qui sont : l’évaluation des résultats, les insuffisances liées aux résultats et les suggestions.
5-1 Évaluation des résultats
Lors de la première activité qui s’est tenu à la période 1 nous avons enregistré 10 comportements positifs, 4 comportements négatifs et aucun comportement non observé. Pendant l’activité 2 toujours à la période 1, il est ressorti 11 comportements positifs, 1 comportement négatif et aucun comportement non observé. A la seconde période, nous avons enregistré 12 comportements positifs sur 12 comportements observés pour la même activité 2. Pendant la troisième et la dernière de nos activités nous avons notés 12 comportements positifs sur 12 comportements observés.
Au vu des résultats obtenus durant les deux périodes, c’est à dire la réussite totale de l’activité 3 et de l’activité 2 à la période 2, nous sommes satisfaits car ces résultats sont à la hauteur de nos attentes. L’objectif que nous nous sommes fixés en début de projet était de réaliser certaines tâches au moyen de l’informatique, autrement dit, des taches qu’on ne saurait faire avec le braille. Nous sommes donc heureux de l’atteinte de cet objectif. Cependant, quelques insuffisances sont à relever.
5-2 Insuffisances liées aux résultats
Il s’agit pour nous de présenter dans cette partie, les différents résultats négatifs et de proposer des moyens pour remédier à ces insuffisances.
En ce qui concerne l’activite1, à la première période, nous avons enregistré 4 comportements négatifs. Pour l’activité 2, à la première période nous avons enregistré 01comportements négatifs.
Pour ce qui est des 4 comportements négatifs de l’activité 1, nous estimons que ces quelques difficultés ont trouvés solution dans le déroulement du projet tout entier. L’apprentissage du clavier est une activité préparatoire. Aussi faut-il souligner qu’utiliser le clavier avec dextérité s’acquiert au fur et à mesure de la pratique informatique. Quant au comportement négatif de l’activité 2, à la première période il faut simplement mettre l’accent sur la motivation et la répétition des activités.
5-3 Suggestions
Ce projet pose les jalons d’un travail pouvant aider le jeune aveugle à surmonter les difficultés liées à son handicap dans l’acquisition du savoir scolaire. En effet, nombreuses sont les difficultés inhérentes à l’écriture braille, mode d’écriture par excellence du déficient visuel. Si, le braille a le mérite de permettre la scolarisation des aveugles, force est de reconnaitre que son caractère spécifique peut constituer un frein dans l’éducation de ceux-ci. Il convient donc de trouver d’autres moyens pour accompagner le braille dans son noble dessein d’instruction du handicapé de la vue.
L’informatique offre de nombreuses potentialités pour résorber les problèmes des aveugles. C’est pourquoi il serait intéressant que le projet que nous avons initié soit poursuivi et étendu. De nombreux outils informatiques existent, qui sont des solutions adéquates aux questions des aveugles. Nul n’ignore aujourd’hui les bien faits de l’internet qui est un outil à la porté des aveugles. L’accession des aveugles à l’information que leur confère les textes de droit ne sera une réalité que si l’aveugle accède à l’internet, car l’internet est de loin la plus vaste bibliothèque numérique que le génie de l’homme ait inventé.
D’ailleurs il serait louable que nos gouvernants se penchent sur la question de la scolarisions des aveugles. Pour nous il faut revisiter toute la politique en la matière. Introduire l’informatique dans le programme du déficient visuel depuis le cycle primaire ne serait pas une mauvaise chose. Aussi faut-il ajouter que l’école intégratrice n’est pas une mauvaise chose en soit, puisque la finalité c’est l’intégration sociale, mais encore faut-il qu’elle soit faite dans les règles de l’art. Car jusque-là l’école intégratrice peine encore à trouver son chemin en Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, si rien n’est fait pour relancer le CRFH selon l’esprit qui a prévalu à sa création, le centre court à sa perte. Car il est très loin du compte des prérogatives qui lui sont assignées. Nous suggérons qu’à mis parcours l’État fasse le bilan de son projet du Centre de Recherches et de Formation sur le Handicap.
CONCLUSION
Dans le cadre de notre stage de fin de cycle, nous avons été accueilli au CRFH.
Notre intention, à travers cette action éducative, était de remédier aux limites du braille au moyen de l’apprentissage de l’informatique adaptée. C’est donc cette volonté qui nous a poussé à proposer les activités que sont l’activité préparatoire de l’apprentissage du clavier avec la synthèse vocale JAWS, le traitement de document dans Word avec JAWS et enfin la numérisation de texte imprimé avec JAWS.
Au terme de ces activités, on note des progrès remarquables chez nos apprenants. En effet, ceux-ci peuvent désormais utiliser l’ordinateur pour construire un tableau, le renseigner et procéder à la correction automatique et enfin, ils peuvent lire un document en noir grâce à l’outil informatique.
Cependant, beaucoup reste à faire. Il faut que les responsables du centre poursuivent le travail amorcé de sorte à consolider les acquis des apprenants. C’est en effet un travail continuel qui demande une véritable abnégation jusqu’à l’intégration totale du déficient visuel dans la société.
Aussi, est-il souhaitable que ce travail serve d’appui à toute personne qui envisagerait entreprendre une action en faveur des aveugles en situation d’apprentissage.
BIBLIOGRAPHIE
1- Ouvrage spécifiques
– VILLEY, Pierre,( 1922) «la pédagogie des aveugles», PARIS LIBRAIRIE FÉLIX ALCAN 108, BOULEVARD SAINT-GERMAIN,108
– LAFON, R (1963) : Vocabulaire de la psychopédagogie de l’enfant, Paris PUF, 1060 Pages
– Bloom, B.S., (1979) Caractéristiques individuelles et apprentissages scolaires, Bruxelles, Labor, Paris, Nathan
– Institut National de la Statistique (2011), Recensement général de la population et de l’habitation de 98, thème no11 : caractéristiques socioéconomiques des personnes handicapées physiques en Côte d’Ivoire
2- Webographie
– Encyclopédie scientifique en ligne, www.techno-science.net/?onglet=glossaire,
– l’École pour l’alphabétisation des enfants aveugles à Boulsa au Burkina Faso, www.jeanmarcmeyrat.ch/…/resume-du-projet-pour-soutenir-lecole-pour-enfants-aveugles-a-boulsa,
– Œuvres de Pierre Villey accessibles sur archive.org : http://www.archive.org/search.php?query=pierre%20villey
– Maurice de La Sizeranne (1857-1924) , fondateur de l’Association Valentin Haüy, web : http://www.avh.asso.fr
– IFSI Prémontré, Octobre 2000), promothee2004.free.fr/Documents/methodotravecrit.pdf
– Wikimédia, www.fr.wikipedia.org/
TABLE DES MATIÈRES
DÉDICACE…………………………………………………………………….III
REMERCIEMENT…………………………………………………………….IV
RÉSUME………………………………………………………………………VI
LISTE DES SIGLES…………………………………………………………VII
LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………….VIII
LISTE DES ANNEXES……………………………………………………….IX
INTRODUCTION………………………………………………………………1
CHAPITRE I : PROBLÉMATIQUE…………………………………………..3
CHAPITRE II : ÉLABORATION DU CADRE D’ANALYSE………………..9
2-1 Analyse du cadre d’intervention………………………………………..10
2-2 diagnostics………………………………………………………………..14
2-2-1 Observations générales………………………………………………14
2-2-2 Observations spécifiques…………………………………………….15
2-3 Analyse des observations………………………………………………23
CHAPITRE III : MÉTHODOLOGIE DE L’INTERVENTION………………27
2-1 Présentation du projet d’intervention………………………………….28
3-2 Présentation de la population bénéficiaire……………………………33
3-3 Techniques et instruments de la recherche…………………………..34
3-3-1 Techniques et outils de collecte des données……………………..34
3-3-2 les outils liés à la recherche………………………………………….36
3-4 Expérimentation………………………………………………………….38
3-5 Les difficultés…………………………………………………………….39
CHAPITRE IV : RÉSULTATS……………………………………………….41
4-1 Présentation des résultats………………………………………………42
4-1-1 Bilan des activités de la première période…………………………42
4-1-2 Bilan des activités de la deuxième période…………………………46
4-1-3 Tableaux synoptiques des résultats…………………………………50
4-2 Analyse des résultats……………………………………………………53
CHAPITRE V : PROJET DE SUIVI…………………………………………64
5-1 Évaluation des résultats…………………………………………………56
5-2 Insuffisances liées aux résultats……………………………………….57
5-3 Suggestions………………………………………………………………57
CONCLUSION………………………………………………………………..59
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………..60
TABLE DES MATIÈRES…………………………………………………….63 ANNEXES
ANNEXE I
Année Académique 2010 – 2011
FORMATION EN INFORMATIQUE
Lieu de formation : Centre de Recherche et de Formation sur le Handicap (CRFH)
Fiche de suivi des cours
No Date Tranche horaire Temps observations
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
ANNEXE II
FICHE TECHNIQUE DE L’ACTIVITÉ 1
Thème : le clavier avec la synthèse vocale JAWS
Titre : Identification des touches du clavier de l’ordinateur
Nombre de séance : 08
Effectif : 02
Durée : 30 mns
Type de handicap : non voyant
Lieu : Centre de Recherche et de Formation sur le Handicape (CRFH)
Moment : l’après midi
Matériel : ordinateur muni de la synthèse vocale JAWS et du logiciel «apprenti clavier».
Objectif spécifique terminal : étant donnée un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et de l’application apprenti clavier, le déficient visuel doit être capable d’identifier les touches du clavier.
Objectif spécifiques intermédiaires : au terme de l’activité l’élève doit être capable de ;
– charger apprenti clavier
– utiliser les touches essentielles (espace, entré, Echap, F1 F2 F3, Alt et Ctrl)
– frapper les lettres
– frapper les lettres accentuées
– frapper les ponctuations de la rangée du haut
– utiliser les combinaisons de touches
– utiliser le pavé numérique
Mise en train : toucher le clavier de l’ordinateur
Motivation : faire écouter les conseils pour la frappe du logiciel apprenti clavier.
Déroulement
1ère Étape :
– Installer les élèves
– Mettre l’ordinateur en marche
– Lancer apprenti clavier
2ième Étape :
Frapper les touches essentielles
3ième Étape :
– Frapper des lettres du clavier.
4ième Étape :
– Frapper des lettres accentuées
5ième Étape :
– Frapper les ponctuations de la rangée du haut
6ième Étape :
– utiliser les combinaisons de touches
7ième Étape :
– utiliser le pavé numérique
ANNEXE III
FICHE TECHNIQUE DE L’ACTIVITÉ 2
Thème : Microsoft Office Word avec la synthèse vocale JAWS
Titre : Traitement de documents dans Microsoft Office Word
Nombre de séance : 06
Effectif : 02
Durée : 30 mns
Type de handicap : non voyant
Lieu : Centre de Recherche et de Formation sur le Handicape (CRFH)
Moment : l’après midi
Matériel : ordinateur muni de la synthèse vocale JAWS et de Microsoft Office Word 2007
Objectif spécifique terminal : étant donnée un ordinateur équipé de la synthèse vocale JAWS et de Microsoft Office Word, le déficient visuel doit être capable de traiter un document.
Objectif spécifiques intermédiaires : au terme de l’activité l’élève doit être capable de ;
– lancer l’application Microsoft Word
– créer un tableau
– utiliser le correcteur automatique
– Lire le tableau
– Enregistrer le document
– Ouvrir le document enregistré
Mise en train : mettez l’ordinateur en marche
Motivation : lire un tableau avec JAWS
Déroulement
1ère Étape :
– Ouvrir une page Word
2ième Étape :
– Insérer un tableau 5*3
– Renseigner le tableau
3ième Étape :
– Utiliser le correcteur automatique pour corriger les fautes orthographique
4ième Étape :
– Enregistrer le document créé et fermer Word
5ième Étape :
– Enregistrer le texte et fermer Word
5ième Étape :
– Retrouver le document enregistré et lire le tableau
ANNEXE IV
FICHE TECHNIQUE DE L’ACTIVITÉ 3
Thème : numérisation avec la synthèse vocale JAWS
Titre : numérisation d’un texte dans WORD
Nombre de séance : 06
Effectif : 02
Durée : 30 mns
Type de handicap : non voyant
Lieu : Centre de Recherche et de Formation sur le Handicape (CRFH)
Moment : l’après midi
Matériel : ordinateur muni de la synthèse vocale JAWS et un scanner
Objectif spécifique terminal : étant donné un document texte, un ordinateur muni de la synthèse vocale JAWS et un scanner, l’élève déficient visuel doit lire le document.
Objectif spécifiques intermédiaires : au terme de l’activité l’élève doit être capable de ;
– Placer le document texte dans le bon sens au niveau du scanner
– Ouvrir une page Microsoft Word
– Numériser le texte
– Lire le texte
– Enregistrer le document
– Ouvrir le document enregistré
Mise en train : mettez l’ordinateur en marche
Motivation : faire écouter le témoignage d’un non voyant sur le bienfait de l’informatique.
Déroulement
1ère Étape :
– Montrer la disposition du matériel à utiliser avant d’installer les élèves.
2ième Étape :
– Installer les élèves
– Mettre le matériel en marche
– Placer le document à numériser dans le scanner
– Ouvrir une page Word
3ième Étape :
– Aller jusqu’à lancer la numérisation.
4ième Étape :
– Faire lire le texte entier
– Faire lire par ligne
– Faire lire par mot
– Faire épeler un mot
5ième Étape :
– Enregistrer le texte et fermer Word
– Retrouver le texte enregistré et relire la première phrase
ANNEXE V
GRILLE D’ENTRETIEN AVEC LE GROUPE DE TRAVAIL
Questions Apprenants réponses
Vous êtes en 1ère A2, utilisez- vous le braille parmi les voyants ? BE Oui, je suis au lycée Pierre Gadié de Yopougon en 1ère A2
FA idem
Arrivez-vous à suivre le rythme des cours, comme vos camarades voyants ? BE Non, c’est difficile parfois le professeur dispense rapidement son cours oubliant souvent notre présence.
FA Non, et souvent quand on veut suivre avec le voisin, on le perturbe et lui fait perdre le fil du cours.
Arrivez-vous à travailler dans toutes les matières avec le braille ? BE Oui, mais les matières scientifiques sont difficiles à causes des schémas.
FA Non, les schémas, les figures, les tableaux en mathématiques par exemple nous créent des difficultés.
Les livres que vous utilisez au lycée sont-ils en braille ? BE Non, ce sont les mêmes livres que les camarades voyants utilisent.
FA Non, on se fait dicter quand le besoin se fait sentir par un voyant
Comment faites-vous la lecture de vos manuels scolaires ? BE C’est grâce à une tierce personne qui lit les documents que je transcris en braille.
FA Parfois on procède à des enregistrements sur des cassettes audio que j’écoute.
Fréquentez-vous la bibliothèque braille de l’INIPA ? BE Non, parce qu’il n’ya que de vieux livres.
FA Non, parce qu’il n’ya rien là la bibliothèque.
Savez vous qu’on peut régler tous ces problèmes grâce à l’informatique ? BE Oui, j’en ai entendu parler
FA Oui, je sais qu’avec Jaws un aveugle peu utiliser l’ordinateur.
ANNEXE VI
QUESTIONNAIRES
Qualité de l’interviewé Questions réponses
Encadreurs Que pensez-vous de la présence d’aveugle dans vos effectifs ? Intégrer les élèves non voyants est une bonne chose, mais il faudrait une collaboration franche entre les différents acteurs impliqués dans leur éducation.
Encadreurs Quels genres de problèmes rencontrez-vous avec vos élèves non voyants ? en général ils viennent nous voir pour des questions liées à la procédure d’évaluation auxquelles ils sont soumis. Très souvent ils se plaignent du fait qu’on ne tient pas compte de leur handicap. par exemple ils ont besoin d’un peu plus de temps lors des compositions à cause de la particularité de leur écriture.
enseignants de matières littéraires Avez-vous des difficultés avec vos élèves non voyants ? Pas vraiment sauf le fait qu’il faut recourir à la cellule technique pour les évaluations alors que celle-ci est parfois débordée.
enseignants de matières scientifiques Quelles difficultés avez-vous avec vos élèves non voyants ? Nous sommes obligés de revoir les barèmes lors des corrections, car il arrive souvent qu’ils ne puissent pas traiter convenablement certaines parties des sujets, surtout quand ils comportent des figures ou des schémas complexes.
Cellule technique En quoi consiste votre travail ? Notre travail consiste à coder et décoder les travaux des élèves et enseignants. En général, nous transcrivons les devoirs en braille et nous décodons les copies à l’endroit des enseignants.
Cellule technique Arriver vous à le faire pour tous les sujets ? C’est plus facile pour tout ce qui est texte, mais beaucoup plus difficile quand il s’agit de matières scientifiques, les mathématiques et les sciences physiques notamment, à cause des figures, des schémas et autres dessins.
Cellule technique Si vous devriez répondre par oui ou non, pensez vous qu’avec le braille on peut coder ou décoder toutes sortes de libellé ? non
- ATELIER DE FORMATION SUR LES PERSONNES A MOBILITE REDUITE DES MEMBRES DE L’ONG ORAMB2001
- “le fonctionnaire handicapé dans la fonction publique ivoirienne”